Installation
Peaux peintes réalisées pour la Rencontre des Arts, à Montreuil-sur-Mer (62). Suspendues au dessus d' un lit de charbon, à la manière d' un autel païen, honorant les divinités des bois, dans la Chapelle de l' Orphelinat.
Encre de chine sur papier de soie
La petite galerie a été réalisée par les artistes de la Maison de la Plage sur l' appel à participation d'un événement de la Ktha Cie, . Un compteur électrique désaffecté est aménagé en galerie de rue, offerte aux regards de tous, 24h/24: en investissant un mobilier urbain désuet, l' art, désacralisé, accessible, surprends ,touche et fait revivre la rue, terrain d' échange et de mouvement. Installée pour l' événement, La Maison de la Plage livra l'intervention au temps et au hasard. La petite galerie eut une petite année de vie sauvage. Une station de voiture électrique l' a à ce jour détrônée...
Installation
Nichés au creux d' un arbre, ces organismes étranges, de cheveux, cuir, latex et poils, hantent le sol.
Animaux artificiels, parties indépendantes du réel, faites de ce qui nous ressemble.
Galerie du Marais (62)
Land Art
Tissé de matériaux récupérés et naturels, le cratère a été conçu pour l' exposition "Explosion" à La galerie du Marais, espace éphémère et saisonnier du Land Art .
En son centre, le sol tapissé de miroir invite à se refléter le ciel et la vie aérienne du marais. A demi sur terre, il s'affaisse dans l' eau, ouvert à la végétation, éventrant la limite de la berge.
Complémentaires, les éléments in situ se répondent et s'équilibrent. Biomorphique , sorte d'arène des matières premières de notre planète, sa forme évolue à travers les saisons.
Modules, objets, organismes d' une archéologie imaginaire, ces assemblages restent énigmatiques.
Le filtre du temps peut altérer l' interprétation d' un objet. Son usage, sa structure qui font sens en leur temps, prennent une toute autre dimension, vus par un individu vivant et concevant dans un contexte différent. A chaque siècle, la notion du matérialisme évolue comme celui de la nécessité, changeant d'après les besoins que se créent une société.
Assemblages réalisés pour la Galerie du Marais, à l' occasion de l' exposition "20 000 lieux sous Montreuil", - 2009
Miroirs dégravés.
Ces pièces jouent avec l' idée du reflet, image de nous même, s' extériorisant. Ici, le reflet est altéré des tâches connues du test de Rorschah, en référence à notre subconscient. Parce que vu d'en dehors et en surface , l' image de soi est toujours une perception modifiée de nous même, au travers de filtres nombreux, volontairement instaurés ou au contraire, rendus fantômes.
Variation de visages et de corps sur les notions de beauté, de laideur.
Que définit-on comme monstrueux? Le hasard du tachisme, rehaussé plus que maquillé, fait naître des identités toujours humaines, aux dénominations élastiques.
Microcosmes ou macrocosmes ?
Ces compositions graphiques naissent de la cohabitation entre signes, traces, tâches, lignes, empreintes...
Cartographie d' un monde cérébral, dont chacun est maître de leur interprétation.
Inspirée par les textes de Georges Bataille, cette
série évoque la transmutation de la chair par l' expérience érotique. La représentation de cet au-delà charnel serait l' expression d' un passage, d' une transformation du corps, à la lisière de
la mort: alors l' instinct animal apparaît créant des silhouettes d' une mythologie étrange.
L' ensemble de cette série interroge nos repères dans les imageries botanique, organique et de l' anatomie humaine. Fonctionnant comme les tâches de Rorschach, le regard peut s' approprier ces dessins, et les interpréter selon ses mythologies personnelles. Organismes pluriels, créations génétiques, les constituants de notre monde évoluent, s' hybrident et créent une nouvelle esthétique de la matière.
Ces saules , dits "têtards", atrophiés par la main de l' Homme, s'érigent par une extraordinaire faculté de renaissance. Puissants témoins de vie, ils accueillent parfois des plantes étrangères et cohabitent, se supportent et s'habillent mutuellement. Leurs bois d' un an servaient à chauffer les foyers. Tels des menhirs, leur fragilité et leur robustesse mêlées nous parlent de nous, les Hommes.
Visages universellement humains, sans couleurs, traits ou appartenance à un type. Peaux étendues, masques, linceuls...
Réalisée comme un réflexe, à la vue de premières images de mères tunisiennes en pleurs du Printemps arabe, cette série est née comme un cri. Couleurs franches , pastelles, étouffées, cendres rendent ces visages évanescents ou cruellement tendus par la douleur. Celle de n' être qu' un Homme, ou celle de perdre contact avec ce qui fait de nous des Hommes ?
Variations sur une anatomie imaginaire. Cette recherche tend à élaborer un lexique intime de la "chair des choses".